C'est bien connu, s'il y a un point faible sur le Murena, c'est bien ses bras
de suspension arrière. Ce sont les seules pièces importantes
qui n'ont pas été galvanisées comme le chassis.
En cas déterioration importante du bras, il faut soit les changer, soit les renforcer.
C'est cette dernière solution qui vous est présenté dans cet article.

Contribution de Luc BEAUMET

Matériel nécessaire Préparation des tôles
Dépose du bras Le support de frein à main
Examen du bras La finition

  Matériel nécessaire sommaire
  • Poste à souder semi-automatique ;
  • Meuleuse avec disque abrasif et de coupe + brosse métallique ;
  • Scie sauteuse avec lame acier ;
  • Un petit chalumeau sanitaire ;
  • Un tuyau de chauffage (bras de levier) ;
  • Une douille de 36 en ½ pour enlever le cardan (pas facile à trouver car la plupart des douilles de 36 sont en ¾ ou alors il faut trouver un réducteur ¾ en ½, encore moins facile) ;
  • Transformateur de rouille : époxy Bruinox ;
  • 1 bombe de peinture primer auto ;
  • 1 petite boîte de peinture Hammerite noire ;
  • Papier adhésif ;
  • 1 bombe de cire pour corps creux.
 
 Dépose du bras de suspension sommaire

Démonter le bras de suspension : ma Murena étant de 1983, je n'ai pas rencontré de difficultés pour avoir les axes du bras mais par contre, pour l'écrou de cardan, cela a été la galère. J'ai dû le chauffer pendant 10 min. à blanc et utiliser un bras de levier de 2 m (tuyau de chauffage) pendant que ma femme appuyait sur les freins + frein à main. Il est donc indispensable de débloquer l'écrou avant d'enlever l'étrier de frein.

 
 Examen du bras sommaire

Voir l'étendue exacte des dégâts : avec la brosse métallique sur meuleuse, enlever toute trace de peinture et de rouille (mettre les tôles à nu). Il très important ici de déterminer où la tôle est encore bonne et donc les endroits où l'on va pouvoir ressouder.

Meuler les soudures de la petite patte de maintien du câble de frein à main.

Agrandir les trous pour pouvoir y verser le transformateur de rouille. Fermer tous les orifices avec du papier adhésif et faire circuler le liquide dans toutes les parties du bras.

 
 Préparation des tôles sommaire

Préparer une tôle qui reprendra exactement les formes du bras + des petites tôles qui vont partir de la soudure médiane du bras et dépasser d'au moins 2 cm (Scie sauteuse ou cisaille à tôles). Toutes ces tôles devront être percées de trous de diamètre 6 tous les 3 cm environ. (Ne faites pas de trous aux l'endroits correspondant aux dégâts).

 
 Soudure des tôles sommaire

Soudure par points : l'utilisation de cette technique, en prenant soin de passer d'un côté à l'autre du bras pour limiter la chaleur engendrée, présente 3 avantages :

  • Pas de déformation du bras
  • Pas nécessaire d'enlever ni les silentblocs, ni les roulements ;
  • Une fois meulées, les soudures sont pratiquement invisibles (Contrôle technique et autre Service des des Mines).

On soude d'abord les petites tôles latérales dont on va rabattre le bord supérieur. Ne pas hésiter à faire des entailles pour pouvoir lui donner la forme exacte du bras.

Les tôles latérales soudées et meulées, on va maintenant souder la tôle qui a la forme du bras selon la même technique. Il est primordial de souder en passant d'un bout à l'autre pour éviter la concentration de chaleur et la déformation.

 
 Le support de frein à main sommaire

Ressouder une petite patte (support du câble de frein à main). Elle fait 10 x 2 cm.

 
 La finition sommaire

Meuler les soudures et adoucir les bords des tôles (disques abrasifs).
Mastiquer les bords de tôles.

 

Peinture au primer auto.

 

2 couches de peinture Hammerite noire.
Injecter de la cire anticorrosion dans le corps creux.

Voilà, le bras est prêt à être remonté. Le cout de remise en état reste faible et le résultat efficace.